L’horlogerie, une histoire de famille

L’horlogerie murale, quelle étrange passion, n’est-ce pas ? Et pourtant…

Je m’appelle Alexandre Mercier et si, quelques années auparavant, une âme bien intentionnée était venue me dire que je remplirai mes journées avec des horloges murales, je ne l’aurais pas cru. Moi, ce que j’aimais par-dessus tout, c’était le dessin.

Lorsqu’il fallut que je m’oriente en études supérieures, je perçus à quel point mon père espérait que je m’inspirerai de son parcours. Lui, le grand horloger, entretenait la tradition familiale. Descendant des fondateurs d’Horloge Mercier, il ne cessait de me répéter à quel point son métier était passionnant. Il m’assurait que j’y trouverai ma place. Mais, à ce moment-là, il ne put rivaliser avec les promesses que j’entrevoyais dans la profession de designer. Une profession moderne, qui ne cesserait d’évoluer tant les nouveautés techniques et informatiques investissaient le secteur. J’entrepris donc des études de design que je réussis avec fierté.

Mais, au moment d’entrer sur le marché du travail, la concurrence s’avéra rude. Beaucoup de candidats pour peu d’élus. Je cherchai alors un moyen de me différencier, d’apporter ma patte comme on dit. Je souhaitais innover, casser les codes et les traditions. Et quelle tradition avait besoin d’un sérieux coup de jeune ? L’horlogerie, exactement ! Ce secteur conservait une image qualitative mais les modèles aux formes simples, rondes, empesées, ne risquaient pas de perdurer longtemps.